La nuit de tous les dangers[27/07/2007](Omega Red et Wolvie)

Cette chaude soirée d'été rendait vraiment la chasse pénible. Le super-héros en costume gris et bleu qui sautait entre les toits de Hell's Kitchen sentait à plein nez la sueur des endormis, des marchants, ou des amants pris dans les transports de l'amour.
Les violeurs et les braqueurs d'épicerie commencaient à murmurer avec peur le nom de Daredevil. Depuis cinq mois, Murdock enfilait de plus en plus souvent son costume, et commençait à se faire un nom dans ce terrible quartier qui l'avait détruit et grandi à la fois. Le soir, ou tard dans l'après-midi, il prenait l'aspect de ce diable sombre et justicier qui éclatait les os des voyous, gâce à ses aptitudes de combat uniques. Le jour, sous l'apparence d'un procureur froid et implacable, il affrontait ces mêmes crapules en les expulsant en prison, grâce à ses prodigieuses plaidoiries.
Et depuis cinq mois, depuis sa rencontre avec celui que certains connaissent comme Arcade, il se servait de son costume pour tracer et trouver les membres du Culte des Damnés.
Si Matthew avait longtemps prévu d'user de ses pouvoirs via une identité secrète, sa rencontre avec ce mystérieux informateur avait accéléré sa décision, et de mener le combat ailleurs qu'au tribunal. A chaque criminel arrêté, il trouvait le moyen de chercher le moindre élément qui aurait pu le relier au Culte des Damnés. il n'hésitait pas à faire passer à certains des interrogations musclées. Même s'il avait obtenu plusieurs noms, ses proies étaient habiles et lui échappaient. Et en tant que Daredevil, Murdock refusait catégoriquement de travailler avec la police.
Mais ce soir, il y avait une chance qu'un membre tombe enfin entre ses filets : Dereck Smith, un jeune dealer. Daredevil avait relativement peu d'informations sur lui, mais il avait appris par plusieurs soruces qu'il se rendait réguliérement dans un immeuble délabré infesté par les clochards.
Le diable aveugle exécuta une vrille superbe, utilisa son lasso-cane pour doubler la poussée, et atteignit ainsi le toit de l'immeuble. Il fallait à présent qu'il laisse parler ses sens, et se concentre pour savoir où aller avant d'entrer.
Et la première information qu'il reçut le troubla.
Les derniers étages empestaient le sang.

Je vois rouge, littéralement, ça ne m'est pas arrivé depuis un long moment.

C’est ma première mission sous le manteau, et elle est plutôt pas mal: tuer un type pour le KGB.
Quoi? Vous pensiez que "mother Russie" avais les mains propres? Et bas j'aie une mauvaise nouvelle pour vous, je suis un des bouchers chargés du sale boulot à sa place.

Un boucher, mieux, une bête, enragée, et en laisse. Le KGB est prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut, y comprit les nano drogues, mais je ne sais pas du tout se que c'est.
Je sais juste qu'ils n'ont injecté cette saloprie quand j’étais quand les vapes, après la mort de la mafia rouge.

C’est en partie pour ça que le type devant moi git à même le sol avec ses tripes pour compagnie.

Quand on veut bosser avec les russes, et surtout dans ce domaine, on s'adresse à la mafia, mais il n'est pas conseillé de devenir un fournisseur exclusif.
Quand j'ai réduit la mafia au silence, le gouvernement lui a proposé de bosser avec eux, mais les prix on baisser et ce con a voulu en savoir plus sur l'utilisation de sa dobe. Et il est tombé sur le poteau rose, la blanche devait servir de supporte aux nano drogue expérimentales (et je suis le cobaye).

Le hic, c'est que les curieux ont une durée de vie plus courte que la moyenne. Surtout quand c'est moi qui n'en charge.

Mon taux de phéromones redescend doucement, comme une vague, la fin d'un rêve, et je contemple le corps de ma victime avec la sensation du travaille bien fait.
Comme je travaille avec mes tentacules, je ne laisse aucunes traces, et mon costume de bouleau non plus.
Ces cretins du KBG voulait que je porte un "costume de héro", slip par dessus les collants, très peu pour moi, j'ai donc revêtis mon manteau en cuir gravé et j'ai prit le premier avion pour New York.

Maintenait je dois me barrer, ils ont été strictes: si je ne suis pas revenue dans les 24 heures, il y aura des représailles.

J’enjambe la fenêtre pour monter sur le toit par l'escalier extérieur. Une fois là haute je me dirige vers la borne de communication de l'immeuble…

Quelqu’un est là.

- montre-toi.

*Non de Dieu ! Qui est-ce ?!*

Matt ne pouvait pas le voir, et dans le fond c'était peut-être un avantage. Mais les supers-sens du héros ne lui épargnaient aucun détail pour dépeindre le sombre nouveau venu, de l'autre côté de la borne de communication. Déjà, sa voix, en elle-même, constituait en un effet impressionant. Elle était puissante, et animée d'une rage à peine contenue. Le coeur de l'inconnu, quant à lui, battait d'une manière singulièrement rapide. Daredevil ne sut sur le moment interpréter ça comme la conséquence d'un effort ou d'une trop violente libération de dopamine. Peut-être était-ce même les deux.
Mais le héros ne semblait pas avoir affaire à un simple humain, plutôt à une sorte de monstre. Il entendait de souples tentacules métalliques, sortant directement de ses avants-bras, se mouvoir devant lui, comme deux serpents robotiques. Et le bruit du chuintement de sa peau contre l'acier de ces choses écoeurait profondément le diable aveugle.

*Assez. Il faut que je me montre.*

Daredevil plia les jambes, poussa et effetcua une nouvelle vrille pour enjamber la borne de communication qui le séparait de l'inconnu. Il était maintenant à cinq mètres de l'individu, le lasso-canne dans la main.

- La plupart des héros aiment bien bastonner sans réfléchir dès qu'ils voient un type avec une sale gueule et des tentacules qui sortent des bras. Moi, je préfère parler. Qui que tu sois, je conseille d'être bref pour te présenter, expliquer le motif de ta présence ici, et ce qui s'est passé au dernier étage.

Un type gris et bleu se perche sur la borne en face de moi.

- La plupart des héros aiment bien bastonner sans réfléchir dès qu'ils voient un type avec une sale gueule et des tentacules qui sortent des bras. Moi, je préfère parler. Qui que tu sois, je conseille d'être bref pour te présenter, expliquer le motif de ta présence ici, et ce qui s'est passé au dernier étage.

Ah, un héro, n'étonne pas vu le costume... minute, pourquoi ses yeux sont couverts. Ça sent l'arnaque.

Je balance légèrement mon poids vers l'arrière, pour être près à tout moment à faire balancier à mes tentacules, elles en ont pas l'air mais elles sont lourdes.

Je fais le point: un type qui ne compte pas sur ses yeux me demande qui je suis, se que je fait, et pourquoi. Classique. Mais je le sens mal.

- comme tu peux le voir (rire) je me suis charger de la vermine du dernière étages, un p'tit trafiquant de 3ème Zone, qui a fourré son nez là où il n'aurait pas dû.

Je ricane au souvenir de son rictus d'horreur quand j'ai tué la fille en chemise de nuit, sa conjointe apparemment. Pas de témoins. Mais je me concentre plus qu'il n'y parait, je prépare on terrain d'attaque.

Mes tentacule ont un avenage mortel, si je me débrouille bien, elles sont d'un silence fatale, on ne les entend pas arriver, et celle de gauche et maintenant au pied de la borne. Je reprends:

- libre à tout d'aller admirer mon œuvre, faut avouer que j'en suis assez fière, mais si tu veux en savoir plus, je te conseille de te faire discret, car je n’aie pas vraiment eu ma dose ce soir.

Je roule des mécaniques, en faite, je serre les dents, j'ai le près-sentiment que ce type n'est pas seule; trop facile, faut être près à tout.

Mon tentacule est maintenant au niveau de sa cheville.

Le tentacule frôla la cheville de Devil; Mais son sens radar l'en prévitn à temps. Le héros roula subitement sur le côté, non sans avoir au passage donnée un violent coup au rouleau d'acier, puis se redressa, et se tint prêt à épier toutes les réactions des tentacules.

- Ce type aurait du être jugé... Mais faute de l'être ici, il le sera en Enfer. Toi, en revanche, je vais te briser les os. Tu iras en prison, et toute ta vie, tu te souviendras du bourreau qui t'y a envoyé : Daredevil !!

Matthew courut vers l'inconnu, et déploya toute sa force dans la projection de son lasso-canne.

Je n'aie pas eu le temps de réagir. Le coup est partie sans prévenir, son espèce de bâton c'est abattu sur la joue droite et je pars en vrille... oh, le sol se rapproche…

RAAAAA STOP !!! FAUT QUE JE ME REPRENNE !! FAUT PAS DECONNER NON PLUS!

Mon taux de phéromones augment casi-instantanément, suivi de l'adrénaline, le tout mélangé au gout de sang, mon sang, que j'aie dans la bouche; le pire des cocktails pour mes victimes.

Je profite de l'élan que le coup que m’a conféré pour faire volteface en m'appuyant sur ma main gauche, mon tentacule de droit réduit en miette la borne de communication (1 er raison pour la quelle je suis monté sur le toit) avant de se raccrocher à la gouttière du bloque qui conduit a l'escalier intérieur.
Je me propulse sur le toit de ce dernier, en atterrissent debout sur mes jambes.

Je vois rouge.

- daredevil, hein ? (il ne pouvait pas trouver plus 'zard comme pseudo?) je vais te dire un truque: chez nous, c'est "un œil, les deux yeux". T’a du au moins me déchaussé une molaire, alors dit adieu à ton dentier !

Mes tentacules de cardoniume deviennent démesurés et claque autour de moi.

- tu vas voir se que ça fait de jouer au con avec l'éventreur de Russie.

Mes tentacules s'abattent sur lui en faisant siffler l'air.

*Bien ! Mon coup a porté !*

Le lasso-canne fut renvoyé en direction de Daredevil sous l'impact, et le justicier récupéra son arme prestement. Après s'être ressaisi, l'inconnu aux tentacules détruisit la borne de communication, dans une gerbe d'étincelles époustouflante. Ces tentacules devaient être puissante, et Devil devait rester très concentré : Epier les mouvements de l'adversaire, et esquiver au mieux les feintes des tentacules.

"L'éventreur de Russie", selon sa propre expression, après s'être positionné sur le toit de l'escalier intérieur, fit grossir ses tentacules et les abattit sur Devil. L'aveugle effectua une roue sur le côté, mais ne put esquiver qu'un seul des tentacules : L'autre le frappa au flan et le fit s'écrouler sur le sol. La douleur fit grimacer le justicier, qui se releva cependant avec de grands efforts.

*Il fait pas semblant...*

Le diable aveugle sortit alors son épée noire du fourreau de son dos.