Le Grand Retour [PV Fatalis]

C'était pour bientôt, son grand retour, son jour J, son apothéose. Le braquage de la banque n'était qu'une mise en forme, un échauffement, une répétition. Grâce à l'argent collecté le Stratège avait pu réunir une équipe. De vrais tueurs cette fois, pas des casseurs de genoux. A leur tête il comptait placer le rouquin qui l'avait impressionné à la banque. Ensemble ils seraient bientôt prêt à passer à l'action. Il ne manquait plus qu'une cible. Le commanditaire ne devrait plus tarder.

Voilà ce qui amenait Otto dans un lieu aussi incongru. Du bruit, de la foule, de l'animation, l'endroit parfait pour se rencontrer entre hommes de mauvaises intentions. Le Doc avait donc troquer son pardessus qui faisait un peu tâche pour une chemise du genre à passer inaperçue, le short et le sac à dos dans lequel se cachaient les tentacules étaient dans le même ton.

Concernant les tentacules, elles avaient toujours autant la bougeotte, c'était un vrai problème et Otto commençait à gravement manquer de sommeil. Parallèlement il avait son autre problème, il continuait à perdre ses poumons par petit morceaux, et même ses cheveux maintenant. Il était définitivement malade. L'accident l'avait amené au bord de la brèche. Au point d'accepter de rencontrer un inquiétant baron du crime d'Europe de l'est dans une fête foraine?

Oui, surtout si ce même baron du crime promettait un payement assez important pour se payer discrètement un docteur spécialisé dans les cancers et les radiations nucléaires et qu'en plus, surtout, il proposait de modifier les IAs pour les rendre plus dociles. Ça c'était surtout ce qui motivait Otto. L'argent sale il le laisserait aux hommes de main qui auraient à le blanchir eux-même mais lui, il voulait ce service en échange.

Une fois débarrassé des IAs et après ce coup d'envergure, on pourrait enfin dire que le Stratège aurait signé son grand retour sur la scène du crime. Dès lors la vie reprendrait comme avant l'accident, les recherches scientifiques en moins mais au fond, Otto était un criminel d'abord et avant tout, c'était sa nature, il était composé ainsi et il n'y pouvait. On pouvait reprogrammé une IA mais pas un esprit humain. Et puis il n'en avait pas envie, il avait envie d'être le Stratège.

Bon qu'est-ce qu'il faut ce c...

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase, le commanditaire était là.

Fatalis, l'homme au masque de fer attendait là, dans le noir tout en observant la pieuvre humaine depuis un certains temps déjà. Apparement ce crétin ne l'avait même pas remarqué. L'homme à l'armure sortit des ombres, son pas était lourd. Sa cape qui lui descendait jusqu'aux pieds renforcait sa carrure pourtant déjà bien alourdi par son armure en adamantium. Et que dire de son masque qui lui voilait toute expression?
Son costume qui attirerait l'attention dans tout autre lieu passa ici très discrètement, les gens pensaient qu'ils faisaient sans doute parti de l'animation.

Les enfants ne prettaient qu'un regard enjoué aux deux étranges docteurs, comme si c'était les héros de leurs derniers dessin animés à la mode. Fatalis trouvait tout ce bruit et toutes ces lumières désagréables mais ce n'était pas lui qui avait fixés le lieu de ce rendez vous.

Le docteur Octopus avait fait courrir un bruit il y'a de celà quelque temps, le bruit qu'il avait besoin de son aide et celà tombait bien car ce bon Fatalis se sentait une ame charitable ce soir ou du moins avait il lui aussi besoin des services du vieu Ock.
C'était une sorte d'échange de bon procédés ou tout le monde en ressortait gagnant.

Le Dr Fatalis lui réparait son petit problème de tentacules et en échange de quoi Octopus récupérait pour lui un colis d'un genre particulier: Le premier prototype de générateur puisant son énergie dans le vide. Oh et petit détail, le générateur était une création de Fatalis, alors pourquoi le voler vous direz vous? Tout simplement car c'était avec l'aide de Stark qu'il avait conçut l'engin et qu'elle aurait eu le droit à sa part du gateau si le docteur pieuvre ne faisait pas mine de s'en emparer. Et puis Fatalis avait besoin du contrôle unique de l'engin pour ses projets à venir.

"Je vois que vous avez tenu parole, je suppose que votre équipe est déjà sur pied?" demanda alors Fatalis.

Nom de Dieu!

Sursauta Octavius.

Vous m'avez flanqué une pétoche de tous les diables.

Lança-t-il en détaillant son commanditaire de pied en cape, c'était le cas de le dire. Le personnage qu'il avait en face de lui ne détonait pas avec l'ambiance de la fête foraine, mais Otto ne fit pas de remarque désobligeante, entre homme d'affaire mieux vaut soigner les égos respectifs. Parlant d'égo d'ailleurs celui du physicien atomiste venait d'être écorné. PAs parce qu'il avait été pris par surprise mais parce que le clown en vert ne pouvait pas s'empêcher de s'assurer que Otto avait bien fait sa part du boulot.

Pourquoi vous croyez qu'on m'appelle le Stratège? J'ai quatre gars, ce sera largement suffisant vu les moyens techniques qu'on va mettre en œuvre. C'est les profils habituels pour ce genre de missions, anciens des Opérations spéciales ou autre, un bon CV, des recommandations dans le milieu, des hommes de confiance. Et j'ai aussi une botte secrète.

Mais elle était secrète aussi Ock n'en parlerait pas. Il s'agissait de Kassady, le tueur qu'il avait recruté pendant le braquage. D'une part il pourrait se révéler utile si la mission dérapait d'autre part Otto n'avait pas vraiment eu le choix.

Et vous vous allez pouvoir faire ce que je vous ai demandé?

Toujours pour ne pas froisser les sensibilités c'est le genre de questions qu'il évitait normalement, de même que le sempiternel "t'as l'argent?" du gangster de bas étage. Mais puisque tu as ouvert les hostilités tout-vert, le Docteur se permet cette vengeance mesquine, bien à la hauteur du personnage d'Octavius. De même que sa façon assez minable de faire planer le secret sur la composition exacte de son équipe. Von Fatalis était sans doute au-dessus de tout ça.

Ce docteur Octopus se montrait prudent, c'était utile dans le milieu, ceux qui se montraient trop imprudent ne faisaient généralement qu'un cours passage parmi nous. Mais là le docteur Octopus mettait en doute les capacités du docteur Fatalis à résoudre son problème d'I.A indépendante. Et c'était une chose que d'être prudent et une autre de remettre en doute la parole de Fatalis.

Fatalis ferma les yeux quelques instants, son esprit entra en contact avec l'intelligence artificielle des bras metaliques du bon Doc. C'était toujours une expérience étrange d'être confrontés à la "personalité" d'une machine. Les machines ne sont pas comme nous, les humains, elles pensent d'une façon très structuré et c'est peut être ce qui plaisait le plus à Fatalis et lui faisait penser que les robots étaient des servants bien plus fiable que les humains. Lorsqu'enfin le Dr Fatalis trouva ce qu'il était venu chercher dans l'esprit de la machine, il réouvrit les yeux.

Voici un petit échantillon de ce que je peut faire pour vous.
Bien entendu, c'est provisoire, faites ce que je vous demandes et je verrais ce que je peut faire de plus pour vous.

Fatalis venait de désactiver temporairement l'intelligence artificielle qui commandait les bras de metal d'Octopus. Il n'avait pas désactivé tous les systèmes et ne les avaient donc pas rendu complétement inerte, avec celà il aurait un peu plus de mal à les manipuler mais il n'aurait pas au moins de conflits avec elles. Fatalis venait de donner à Octopus juste assez pour l'interesser à son propre problème, les dealers faisaient la même chose avec leurs clients.

Vous êtes convaincu et pret à entendre ce pourquoi j'ai fait appel à vous? Demanda alors le Docteur Fatalis certains de la bonne volonté du Doc'.

L'expression du Doc changea lorsque les IAs furent envahis par la volonté de Fatalis. Même lorsqu'elles dormaient et que Otto était aux commandes il ressentait quand même leur présence intruse dans son esprit. Il sut qu'elles luttèrent un instant contre cette force nouvelle qui s'était jointe au combat qu'elles menaient en permanence contre l'esprit du savant. Il sut aussi qu'elles furent vaincues rapidement et qu'à leur manière, elles en souffraient. Tous les systèmes permettant à Octavius de contrôler les extensions métalliques étaient intactes, ou presque et les IAs étaient toujours présentes mais impuissante. Il sentait qu'il pouvait commander librement les tentacules et qu'elles ne pourraient rien faire contre lui, à part pleurer. D'ailleurs la complainte sourde des quatre machines enchaînées dans son esprit résonnait comme une douce musique à ses oreilles, une musique que lui-seul pouvait entendre.

Les tentacules déchirèrent le sac à dos dans un spasme brusque. Le contrôle qu'il avait sur elles était amoindri, en faisant taire définitivement les IAs Fatalis avait aussi réduit la précision des machines, c'était dommage, mais sans doute intentionnel. Otto n'était pas idiot et ne s'attendait pas à recevoir plus de la moitié du paiement convenu avant que la livraison ne soit effectuée.

"Vous avez fait ça comme ça? Sans même les toucher?"

S'étonna-t-il.

"Je crois que nous nous sommes bien trouvés. Je suis tout ouïe."

C'était le minimum qu'il pouvait faire après cette expérience.

Fatalis sourit, bien que son masque le dissimula à son interlocuteur.
Il aimait avant tout que les choses se déroulent suivant ses plans ... et pour le moment le Docteur Octopus mangeait dans sa main.

"J'ai besoin que vous récupériez un objet pour moi. Vous n'avez pas besoin de savoir ce que c'est mais retenez que c'est quelque chose de précieux et qu'en aucun cas vous ne devez l'abimer."

La phrase de Fatalis prenait le ton d'une menace des plus sérieuses.

"Les détails de la mission sont contenue dans cet holodisk, il contient tout ce dont vous avez besoin."

Fatalis présente alors à Octopus un mini disque de donnée dans un boitier banalisé noir. Aucune référence d'aucune sorte ne permet de remonter jusqu'a lui et un observateur attentif remarquera qu'il n'y a aucune empreinte laisser sur le boitier et sur le cd, Fatalis était également quelqu'un de prudent.

De retour chez lui le Docteur Octopus pourra consulter le Disque de données. Ce dernier contient avant tout le circuit emprunté par la fourgonete blindé ainsi que les horaires prévues à chaque point de passage. Apparement le fourgon doit se rendre chez les Entreprises Stark à New York city même. Les anotations du Docteur Fatalis sont nombreuses, apparement il a tout prévu, la fourgonete serra escorté par des militaires du Shield ce qui laisse penser que la cargaison est précieuse. Fatalis met en garde Octopus sur l'emploi d'explosif à proximité de la camionette ce qui pourrait avoir des conséquences facheuses sur la ville voir sur toute la cote est. Les renseignements sont très précis et l'on est en droit de se demander comment Fatalis à pu obtenir de tel données qui semblent très confidentielle.

Le prochain rendez vous avec Fatalis est fixés à dans une semaine, l'ataque du fourgon dans 5 jours seulement.

Octopus se saisit de l'objet et admire le départ grandiose de son commanditaire. Une fois seul, il se saisira d'une toile qui trainait dans un coin pour camoufler tant bien que mal ses tentacules et filera par le raccourcis le plus proche direction son quartier général. De ce laboratoire improvisé il pourra visionner les informations et préparer son plan. Ne restait plus qu'à contacter son équipe pour l'occasion. 5 jours c'était juste, trop juste pour la plupart, mais juste assez pour le Stratège. Le plan serait rodé et les hommes de main prêts pour le grand jour. Tout se passerait bien, du moins il fallait l'espérer.

[Fin du topic]

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